Le vice-ministre congolais de la Justice, Mboso Kodia, estime que le rapport de l’ONU sur la situation des droits de l’homme à caractère politique entre janvier et septembre 2015 en RDC manque de précision et d’objectivité. Dans ce rapport, le Bureau conjoint des droits de l’homme fait état d’un « rétrécissement de l’espace démocratique susceptible d’affecter la crédibilité du processus électoral ».
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Pour le gouvernement congolais, ce rapport est imprécis et manque d’objectivité.
« Ce rapport est contradictoire, manque d’objectivité, de précision. [Il y a] une mauvaise foi, des débordements qui caractérisent ce rapport », affirme le vice-ministre congolais de la Justice.
Il indique avoir demandé au Bureau conjoint des droits de l’homme des précisions sur les violations des droits l’homme énumérés dans son rapport.
« Nous avons demandé au bureau conjoint de nous fournir toutes les précisions nécessaires des cas de violations (l’adresse, les identités, le lieu) pour que nous puissions actionner, ordonner au procureur général de la République et à l’auditeur général des forces armées et de la police nationale, de mener des enquêtes », affirme Mboso Kodia.
Dans son rapport, l’ONU fait état de 143 cas de violations des droits de l’homme liés au processus électoral entre janvier et septembre 2015.
Le rapport mentionne une recrudescence des cas de menaces, d’arrestations arbitraires et d’instrumentalisation de la justice contre les activistes de la société civile et des professionnels des médias à partir de juillet 2015.