Au moins 120 personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées vendredi 13 novembre dans la soirée à Paris dans une série d'attaques terroristes sans précédent en France, dont un carnage dans la salle de concerts du Bataclan et un attentat suicide au Stade de France. François Hollande a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire et annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières.
Au moins six attaques simultanées à l'arme automatique ou à l'explosif ont été menées dans des quartiers très prisés les soirs de week-end ainsi qu'au Stade de France, au nord de la capitale. S'y déroulait un match amical de football France-Allemagne auquel assistait François Hollande.
L’un des lieux visés par les assaillants est la salle de spectacle Bataclan où quelque 1500 spectateurs étaient présents.
« Deux ou trois individus non masqués sont entrés avec des armes automatiques de type Kalachnikov et ont commencé à tirer à l'aveugle sur la foule », a raconté un journaliste de la radio Europe 1, Julien Pearce, présent dans la salle. Les assaillants « ont tiré en plein dans la foule en criant 'Allah Akbar' », a déclaré un témoin sur la radio France Info.
Les autorités françaises ont évoqué au moins huit assaillants et indiqué qu'ils avaient peut-être encore des complices ou des co-auteurs dans la nature.
Le bilan des attentats « pourrait atteindre voire dépasser les 120 morts », a annoncé le procureur de la République de Paris, François Molins. Huit assaillants ont été tués, dont sept en se faisant exploser, selon une source proche de l'enquête.
« Paris est touchée »
Alors que de nombreux passants étaient coincés dans les quartiers concernés dans la soirée, une intiative a vu le jour sur Twitter : le hashtag « porte ouverte » pour accueillir les passants le temps que la situation se calme.
La mairie de Paris a affiché sur ses panneaux lumineux un conseil aux Parisiens de rester chez eux « en attendant les instructions des autorités ».
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a présenté ses condoléances aux familles et proches de victimes.
Sur Twitter, elle a dénoncé des actes « inqualifiables ».
Face à ces inqualifiables actes de barbarie qui ont fait plusieurs dizaines de morts, Paris est touchée au coeur.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 14 Novembre 2015
Etat d’urgence
Le président français François Hollande qui a décrit une « horreur » a annoncé que l'état d'urgence avait été décrété « sur tout le territoire » et les frontières « fermées ».
Déclaration du président @fhollande à la suite des attaques à Paris https://t.co/f15aqxd1J7
— Élysée (@Elysee) 13 Novembre 2015
La série d'attentats a suscité émotion et horreur à travers le monde. De Washington à Moscou, des Nations unies à l'Otan, dans toute l'Europe, les responsables politiques ont condamné le carnage et assuré la France de leur compassion, de leur solidarité et de leur soutien.
A l’étranger, signe de la gravité de la situation, Barack Obama s’est exprimé très vite, et a affirmé sa solidarité avec la France.
"This is an attack on all of humanity and the universal values that we share." —@POTUS on the attacks in Paris https://t.co/yQThOvrdxZ
— The White House (@WhiteHouse) 13 Novembre 2015
«Nos pensées et nos prières vont au peuple français.» Chez les Britanniques, David Cameron, le premier ministre, a tweeté que ses «pensées et ses prières» allaient au peuple français.
I am shocked by events in Paris tonight. Our thoughts and prayers are with the French people. We will do whatever we can to help.
— David Cameron (@David_Cameron) 13 Novembre 2015