La suspension des enseignements au niveau du troisième cycle à l’Université pédagogique nationale (UPN) est consécutive à la carence du personnel qualifié. Le ministre de l’Enseignement supérieur (ESU), le professeur Théophile Mbemba, l’a affirmé, mercredi 11 novembre au Sénat. Il répondait à la question orale qui lui a été adressée par le sénateur Nelson Byaene.
Dans une décision ministérielle datant de 2013, le gouvernement avait suspendu l’organisation des enseignements du troisième cycle dans plusieurs institutions universitaires« après avoir constaté des irrégularités dans certains établissements qui dispensaient ces enseignements ». Seules trois universités (Université de Kinshasa, Université de Lubumbashi et l’Université de Kisangani) étaient habilitées à organiser ces enseignements.
En mai dernier, la liste des universités autorisées à organiser le troisième cycle s’était élargie à neuf. À l’UPN, seules six filières, sur les vingt-deux que compte l’université, ont été reconnues.
Pour Nelson Byaene, la décision du ministre remettait en cause la vocation de l’UPN qui se veut « une pépinière du rajeunissement du corps professoral en vieillissement en RDC ».
Il a aussi reproché au ministre de l’ESU d’être à la base d’une situation tendue qui prévaut à l’UPN où les enseignants projettent d’aller en grève dans les jours qui suivent.
Pour le ministre, la plupart des filières mises en place par l’UPN n’ont jamais été sanctionnées par des actes légaux. Elles sont donc illégales ainsi que les diplômes qu’elles décernaient.
Par ailleurs, le ministre a plutôt appelé les responsables de cette institution à remplir en amont les conditions fixées à cet effet, notamment celles liées à l’enrôlement d’un personnel académique qualifié pour les enseignements du troisième cycle.
« Nous pensons qu’au fur et à mesure qu’au niveau de différentes filières il y aura un personnel académique qualifié, certainement qu’ils Vont être autorisé à organiser les enseignements du troisième cycle » a-t-il promis.
Théophile Mbemba reviendra ce vendredi au Sénat. Il sera question pour lui de répondre aux préoccupations d’autres sénateurs sur le fonctionnement du secteur de l’Enseignement supérieur en RDC.