Le gouvernement de la RDC a annoncé lundi 2 novembre que 69 enfants congolais adoptés par des couples étrangers allaient pouvoir quitter le pays après y avoir été retenus pendant plus de deux ans à la suite d'un moratoire sur l'adoption internationale. Kinshasa a également approuvé la sortie de 3 enfants atteints de maladies graves.
« Nous avons autorisé la sortie de 69 enfants du territoire national », a déclaré à la presse le ministre congolais de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, à l'issue d'une réunion avec les ambassadeurs des principaux pays concernés.
« Nous avons également autorisé la sortie de trois enfants atteints de maladies graves », a-t-il ajouté.
Selon le ministre, cette mesure concerne des enfants devant être adoptés par des familles américaines, italiennes, belges, canadiennes, allemandes, françaises, néerlandaises et suisses.
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L’ambassade de la RDC à Washington a publié un communiqué au sujet de l’autorisation de sortie accordée à ces enfants.
L'Amb. #RDC aux #USA satisfait du départ autorisé enfants adoptés https://t.co/5QpZ5OrntS
— DRC Notes (@DRC_Notes) 2 Novembre 2015
Fin 2013, Kinshasa avait suspendu les autorisations de sorties pour les enfants adoptés par des étrangers.
Les autorités avaient alors indiqué avoir pris cette décision après avoir eu des informations selon lesquelles des enfants congolais adoptés dans certains pays auraient été maltraités ou leur adoption transférée à des couples homosexuels, ce qu'interdit la loi congolaise.
Le gel des sorties a été renouvelé sine die en septembre 2014.
Cette situation est vécue comme un drame par les familles concernées, condamnées à vivre séparées par plusieurs milliers de kilomètres. Depuis septembre 2013, quelques-uns de ces enfants destinés à rejoindre des familles à l'étranger sont morts.
En juin, le ministère de l'Intérieur avait relancé les travaux d'une commission interministérielle destinée à valider les dossiers d'adoption en vue de l'attribution d'une autorisation de sortie définitive pour les enfants concernés.
Le ministère avait alors annoncé son intention de régler tous les cas en suspens (à l'époque environ 1 300) avant la fin du mois de juillet, mais la mesure n'a pas été suivie.
M. Thambwe, a annoncé la suspension des travaux de la « commission qui traite des adoptions » jusqu'au "vote" et à la "promulgation" d'une "nouvelle loi" sur l'adoption internationale, que l'Assemblée nationale pourrait commencer à examiner avant la fin de la session parlementaire en cours, jusqu'à la mi-décembre.
(Avec l’AFP)