Les avocats de la défense dans l’affaire qui oppose la Société industrielle et forestière du Congo (Siforco) aux populations du village Bosanga, groupement Yalisika en Equateur, déplorent les suspensions répétées du procès. L’un d’eux, Me Antony Mwamba a estimé le week-end dernier que cette situation préjudicie les prévenus qui sont détenus depuis trois ans.
«Nous voulons que l’on aille au fond de l’affaire dans ce procès. Je pense que continuer de suspension en suspensions ne nous rend pas la tâche facile du tout, parce que c’est depuis trois ans que nos clients sont en détention illégale. Nous sommes d’abord en première instance et, nous estimons que par rapport aux éléments de la défense, le juge n’ira pas de côté si ça ne sera pas l’acquittement de nos clients», a-t-il déclaré à Radio Okapi.
Ce procès a été suspendu pour la deuxième fois le 22 octobre dernier après, celui de juin dernier.
Les avocats de la défense soutiennent que cette affaire est tout simplement un montage.
«Puisque ce procès est un montage des ONG pour avoir la tête de Siforco, nous estimons que l’on doit libérer les militaires et policiers accusés faussement dans cette affaire», a réclamé Me Antony Mwamba.
L’affaire remonte au 2 mai 2011 dans le village Bosanga, groupement Yalisika, dans le territoire de Bumba. Quatre militaires et deux policiers auraient usé de violence contre la population locale qui manifestait contre Siforco pour n’avoir pas construit une école et un centre de santé à son bénéfice. Les manifestants affirmaient que les promesses de Siforco étaient contenues dans les accords signés avec cette société.