La ville de Zongo (Sud-Ubangi) connait, depuis quelques jours, une flambée de prix des produits vivriers. Selon Michel Siazo, le maire de cette ville, un verre d’haricot qui se vendait à 300 francs congolais (0,32 dollar américain) coûte actuellement 600 francs congolais (0,65 dollars américain).
Une mesure du sucre est passée de 400 francs congolais (0,43 dollar américain) à 700 francs congolais (0,76 dollars américain) alors qu’un litre d’essence qui coûtait 2000 francs (2, 16 USD) se négocie à 3 000 francs congolais (3, 24 USD).
Michel Siazo attribue cette situation à l’afflux de réfugiés centrafricains qui fuient l’insécurité dans leur pays et à la dégradation des routes qui approvisionnent son entité en produits de première nécessité à partir de Bangui (RCA).
«On trouve encore du pain et les beignets sur le marché de Zongo, mais le volume a sensiblement diminué» a confirmé le président de la société civile de Zongo, Stéphane Mopila.
Il signale que les stocks de produits de première nécessité tendent à s’épuiser.
Certains opérateurs qui osent traverser la rivière Ubangi, le font à leurs risques et périls.
«Chaque jour, on entend des tirs sporadiques d’armes automatiques à partir de Bangui. D’habitude, les commerçants de Zongo s’approvisionnent au centre commercial PK5 pro-musulman de Bangui. C’est là où règne l’insécurité», s’est plaint le président de la Fec à Zongo, Georges Akake.
Il a par ailleurs indiqué que les commerçants qui osent traverser la rivière Ubangi se rabattent au marché périphérique pro-chrétien de Balongo.