Le directeur adjoint du cabinet du ministre de l’Intérieur, Albert Paka, a déclaré à Radio Okapi vendredi 17 octobre que les commissaires spéciaux qui seront nommés à la tête de nouvelles provinces ne formeront pas de gouvernement pour diriger ces provinces. Il a indiqué que ces commissaires spéciaux vont travailler avec des cabinets restreints.
« Il n’y aura pas de gouvernement. Il y a un commissaire spécial qui sera entouré de deux adjoints. Il faut respecter probablement la parité. Et ce sera des cabinets fort réduits puisque vous le savez, c’est des mesures exceptionnelles, donc bien limitées dans le temps », détaille Albert Paka.
Selon lui, les commissaires spéciaux recevront un cahier de charge. Ils seront notamment chargés de doter les nouvelles provinces « d’une administration, des services techniques et des infrastructures minimales pour pouvoir créer les balises nécessaires favorables à l’arrivée de nouveaux gouverneurs ».
L’annonce de la nomination de ces commissaires spéciaux a été faite à la suite d’un arrêt de la Cour constitutionnelle, enjoignant le gouvernement de prendre « sans tarder les dispositions transitoires exceptionnelles pour faire régner l'ordre public, la sécurité et assurer la régularité ainsi que la continuité des services publics dans les provinces » nouvellement créées.
Dans son arrêt, la cour avait constaté le cas de « force majeure » empêchant la Commission électorale nationale indépendante d'organiser dans les délais légaux les élections des gouverneurs et des vice-gouverneurs de nouvelles provinces.