Le directeur général de Kibali Gold Mining, Cyrille Mutombo rejette les accusations sur les violations des droits de l’homme comme la répression des manifestations portées contre sa société par la Commission Episcopale des Ressources naturelles (CERN) et l’ONG Pax dans un rapport rendu public vendredi 2 octobre à Kinshasa. Selon lui, ces répressions dont les exploitants artisanaux étaient victimes, étaient perpétrées en dehors de son site et Kibali Gold.
Cyrille affirme que sa société ne dispose pas des forces de l’ordre. Il s’oppose aussi à l’une des principales recommandations faites par la CERN qui demande à Kibali Gold de permettre aux creuseurs artisanaux d’avoir accès à sa concession et qu’ils y travaillent.
«Cette recommandation qui est même le point fort de ce rapport est en violation fragrante des lois de la République. Le code minier prescrit qu’il y ait des zones industrielles comme là ou Kibali travaille, qu’il y ait aussi des zones d’exploitation artisanale. La loi donne les modalités pour que ces zones soient créés, ouvertes et fonctionnelles », argumente Cyrille Mutombo.
Il se défend aussi contre les accusation de délocalisation des exploitants artisanaux mentionnées dans le rapport de la CERN. «Les localisations que nous avons faites ne concernaient pas les artisanaux. Nous avons déplacé les villages que nous avons reconstruit en respectant les règles urbanistiques», a-t-il indiqué.
Le rapport de la CERN et de l’ONG internationale Pax, intitulé «Géant minier Kibali, ôter les impuretés pour que l’or soit pur» déplorait l’insécurité que subit une grande partie de la population et des violations des droits de l’homme commises, selon elle, dans la concession de Kibali Gold. Le document relevait que les exploitants artisanaux des minerais étaient victimes des répressions de la police, à chaque fois qu’ils revendiquaient leurs droits d’exploiter l’or dans la concession de Kibali Gold.