Le ministre de la Fonction Publique et membre du parti Mouvement social pour le renouveau (MSR), Jean-Claude Kibala a déposé samedi 19 septembre sa démission auprès du Premier ministre. A la Fonction publique, sa démission suscite des réactions controversées auprès des agents et fonctionnaires de l'Etat.
Lundi, agents et cadres qui soutiennent la réforme de l’administration publique initiée par le ministre de la Fonction Publique étaient inquiets en apprenant son départ du gouvernement. Ces fonctionnaires jugent positif le bilan de Jean-Claude Kibala à la tête de ce ministère, lui attribuant notamment la revue du cadre juridique, la maitrise des effectifs, la relance de la retraite et de l'école nationale de l'administration.
Le coordonnateur national de la Cellule de Mise en œuvre de la réforme de l’administration publique, Jean-Serge Bikoro, espère que l'action de Jean-Claude Kibala se poursuivra.
«Cette réforme est une reforme discutée au niveau du comité de pilotage et validée par le Premier ministre, donc c'est une activité du gouvernement. Et donc nous espérons que le gouvernement maintiendra la pression nécessaire pour que le travail se poursuive et s'accélère avec le rythme qu'il avait pris», souhaite Jean-Serge Bikoro.
Ambiance contrastée à la place Golgotha, la devanture du siège du ministère de la Fonction publique rendue célèbre par les rassemblements des fonctionnaires en grève, où des agents présents ont accueilli la démission de Jean-Claude Kibala avec joie. Mécontents de la réforme de l'administration publique initiée par le ministre démissionnaire, ces agents espèrent voir le processus s'arrêter. La plupart d’entre eux, âgés et éligibles à la retraite pour certains, craignaient de perdre leur emploi au profit des jeunes formés dans la nouvelle école nationale d’administration.
Les apaisements du ministre sur un processus de mise à la retraite progressive sur base d’un plan bien précis, n’avaient pas réussi à calmer les tensions.
Membre du MSR, parti signataire de la lettre ouverte adressée au président Kabila pour demander l’organisation des élections dans le respect strict de la Constitution, Jean-Claude Kibala a démissionné à l’instar de beaucoup d’autres cadres de ce parti qui occupaient des fonctions publiques.