Le Vice-premier ministre et ministre de l'Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale, Willy Makiashi, a ouvert lundi 7 septembre à Kinshasa les assises de la table ronde nationale sur la protection sociale. Au terme de ces travaux de cinq jours sera élaboré le plan stratégique national de protection sociale.
La politique congolaise de protection sociale est censée garantir notamment les indemnités journalières de maternité, les prestations d'assurance invalidité-vieillesse-décès, les prestations d'accidents du travail-maladies professionnelles ainsi que des prestations familiales.
Willy Makiashi a reconnu les insuffisances de l’actuel régime de protection sociale congolaise.
« L’engagement du gouvernement à travers le programme national d’appui à la protection sociale est de mettre en place des stratégies pertinentes susceptibles de résoudre les problèmes inhérents aux insuffisances dans la couverture et la qualité des prestations sociales, les problèmes de gestion et d’insatisfaction des bénéficiaires et la prise en charge des indigents et des diverses vulnérabilités », a-t-il déclaré.
Le ministre a estimé que la protection sociale devrait notamment mieux s’occuper de tous ceux qui évoluent dans l'économie informelle ainsi que de ceux qui ne bénéficient pas de la croissance économique.
Selon Willy Makiashi, 10% des ménages congolais ne bénéficient pas de cette croissance. Leur revenu a baissé malgré le fort taux de croissance enregistré ces dernières années.
Le ministre a ainsi insisté sur la nécessité de mettre en place un plan national de protection sociale.
Une protection sociale qui, selon lui, doit être un « outil puissant et incontournable pour assurer la sécurité du revenu, prévenir et réduire la pauvreté et les inégalités, promouvoir l’inclusion sociale et la dignité humaine ».
Les participants à la table ronde sur la protection sociale viennent de toutes les provinces du pays. Ils vont travailler aux côté d’un groupe d’experts dirigé par Philippe De Leener, professeur à Louvain-La-Neuve.